Le T-Time est une association féministe créée par des personnes trans, basée sur l’autodétermination des personnes et ayant pour but l’entraide et l’auto support entre personnes trans et / ou intersexes et en questionnement, en région PACA (Provence-alpes- côte d’azur).
L’espace/temps a été créé en juin 2013, par une personne trans salariée à Aides avec d’autres camarades trans, qui constatant le vide associatif en ce qui concerne les personnes trans et/ou intersexes et la main-mise des équipes hospitalières auto-proclamées « officielles » ( au début des années 1980 et rassemblées depuis 2011 en syndicat : la SoFECT), ont décidé de créer cet espace/ temps en mixité choisie, dédié aux personnes trans et/ou intersexes et en questionnement dans le Sud-Est.
Ceci, afin de contre-balancer la violence que l’équipe de la SoFECT à Marseille (et ailleurs) inflige aux personnes trans et/ou intersexes, tout autant que pour créer un espace/ temps d’empowerment afin que chacun.e puisse s’épanouir, connaitre et lutter pour ses droits fondamentaux et lutter contre l’isolement et les discriminations que nous ne connaissons que trop bien.
L’association offre un espace/temps mensuel de discussion, d’empowerment, d’entraide et de convivialité en mixité choisie « personnes trans et/ou intersexes et/ou en questionnement ».
Elle s’inscrit aussi dans un cadre plus large de militance nationale puisqu’elle fait partie de la Fédération Trans et Intersexes ( FTI) et soutient les revendications du collectif Existrans.
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Electronic prodigy Wendy Carlos met Robert Moog in 1964 while she was studying music at Columbia University, and with her help, the development of the Moog synthesizer was released. Moog took her suggestions for sound filter banks and pitch-sliding controls, all of which became original features of his synthesiser; Carlos also requested a touch-sensitive keyboard, not standard on the instrument until the late 1970s.
She released her Grammy Award winning album, ‘Switched-On Bach’, which were arrangements by Bach performed on a Moog synth. This album was one of the first classical albums to sell half a million copies and with it, Wendy brought electronic music into the mainstream.
In 1979, Wendy publicly came out as transgender in an interview with Playboy magazine, raising awareness of transgender issues.
She went on to record the incredible soundtracks for ‘The Shining’, ‘A Clockwork Orange’ and the original ‘Tron’. Her contributions to the audio industry are immeasurable!
#wendycarlos #clockworkorange #stanleykubrick #tron #switchedonbach #womeninaudio #electronicmusic #moog #synths #theshining #redrum #wendycarlosmusic
📸 Len DeLessio ... Voir la suiteRéduire
2 Semaines
L’association chrysalide a sorti un nouveau guide
Nous ne pouvons que vous conseiller sa lecture ... Voir la suiteRéduire

Réagir face à la transphobie - Chrysalide
www.chrysalide-asso.fr
Ce guide s’adresse à toute personne trans confrontée à des situations dans lesquelles elle n’est pas respectée, ainsi qu’aux personnes souhaitant en savoir plus sur la façon pratique d’ag...Nos communiqués
Communiqué de presse : Dialogue de la Fédération Trans et Intersexes avec le ministère des Solidarités et de la Santé : Agnès BUZYN annule sa venue au 9e Congrès de la SoFECT
Paris, le 9 octobre 2018 Dialogue de la Fédération Trans et Intersexes avec le ministère des Solidarités et de la Santé : Agnès BUZYN annule sa venue au 9e Congrès de la SoFECT Le mardi 2 octobre 2018, la Fédération Trans et Intersexes (FTI), représentée par ses porte-paroles, a été reçue par Monsieur Grégory EMERY, conseiller de Madame Agnès BUZYN, ministre de la santé et des solidarités. Ce rendez-vous avait été demandé par la FTI suite à l’annonce de la SoFECT de la présence et de l’intervention de Mme Agnès BUZYN lors de l’ouverture de son congrès le 12 octobre 2018 à Paris, prétendument placé sous le haut patronage de Madame la Ministre. Pendant cette réunion, nous avons pu affirmer et expliquer en détail nos inquiétudes et notre désaccord quant à une telle position du ministère. Celle-ci équivaudrait en effet à légitimer l’approche de la SoFECT en faveur de la pathologisation et de la psychiatrisation des personnes trans. Ce mardi, Monsieur EMERY, nous a informé que Madame la Ministre n’avait pas confirmé sa venue au congrès de la SoFECT : suite à l’interpellation de la FTI, elle a pu avoir connaissance de nos arguments et des enjeux de cette manifestation, qui l’ont conduite à prendre la décision de ne plus y participer, ce dont nous nous félicitions. Lors de ce même rendez-vous, nous avons aussi alerté le ministère sur les inégalités et dysfonctionnements de prise en charge des dossiers de demandes ALD selon les régions, dossiers et retours rassemblés par nos associations et collectifs à l’appui. Monsieur EMERY nous a assuré qu’il allait procéder à l’envoi d’un courrier aux structures concernées de l’Assurance Maladie dans le sens d’une harmonisation au niveau national vers une prise en charge la plus large possible. Nous espérons que ceci sera fait dans les plus brefs délais et restons vigiltant·e·s. Enfin, le ministère n’a exprimé aucune position claire quant à la prescription de l’Androcur © (acetate de cyprotérone) dans le cadre des traitements hormonaux de substitution. Nous avions pourtant sollicité des explications sur cette question importante pour de nombreuses personnes trans, notamment suite aux études sur les risques de méningiome et à la lettre de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) aux professionnel·le·s de santé. Nous sommes en attente d’une réponse précise sur ce sujet, ainsi que celui, urgent et décisif, de la fin des mutilations enfants intersexes qui n’a pu être discuté. Les associations de la Fédération Trans et Intersexes

Communiqué du conseil d’administration
Le 4 Juin 2018 Le 30 mai 2018, s’est réuni le conseil d’administration du T-TIME D’une part, afin de renouveler la présidence du bureau, laissée vacante suite à la démission de sa présidente ; et d’autre part, afin de renouveler le bureau dans son ensemble afin d’assurer à l’association une poursuite de ses activités dans les meilleures conditions. Ainsi, leconseil d’administration du T-TIME est heureux d’annoncer avoir élu à l’unanimité son nouveau bureau. Cher.e.s membres du T-Time, partenaires associatifs, membres de la Fédération Trans et Intersexe, allié.e.s, merci de prendre acte de ce changement qui permettra à l’association T-TIME de poursuivre sa route sous les meilleurs hospices, de continuer à proposer ses permanences d’auto-support, de renforcer son engagement militant et de continuer à œuvrer pour la défense des droits des personnes trans et intersexes. Alice, Clémentine, Gabriel, Laura, Samuel, administrateurs de l’association T-TIME

TDoR 2017 Marseille
Pour la sixième année consécutive, des associations marseillaises s’associent pour célébrer le “TDoR” en souvenir des victimes de la transphobie: un film et une action pour échanger, s’informer et se souvenir. Tous les trois jours une personne transgenre est tuée dans le monde en raison du rejet et de la pathologisation des transidentités (*). Chaque jour, des milliers de personnes trans’ ou intersexes subissent des violences verbales ou physiques et des discriminations. La transphobie est, dans notre société patriarcale, binaire et inégalitaire, un symptôme des discriminations liées au genre. En France, entre autres, s’exerce encore une transphobie d’état assurée par la quasi totalité du corps médical et juridique. Le 20 novembre, la journée Internationale en souvenir des victimes de la transphobie (ou TDoR, transgender day of remembrance) veut rendre hommage à la mémoire des personnes subissant les transphobies, réveiller la conscience collective et des médias sur les crimes transphobes, et rappeler aux personnes cisgenres (non-transgenres) que les personnes trans existent, qu’elles, qu’ils et qu’yels sont leurs enfants, parents, soeurs, frères, ami·e·s ou amant·e·s. Il s’agit aussi à cette occasion d’expliquer et de médiatiser les revendications des personnes trans’ et intersexes et de celles et ceux qui les soutiennent : le changement d’état civil libre, gratuit et déjudiciarisé; des “parcours médicaux” sans psychiatrisation ni choix imposés; l’arrêt des mutilations et des assignations des intersexes à la naissance; la lutte contre la transphobie grâce à l’évolution de la loi et à la prévention; le respect des enfants et des adolescent·e·s trans et leur protection; le respect de l’identité de genre dans toutes les situations, y compris dans les prisons et à l’occasion des démarches de régularisation des migrant·e·s. Sensibiliser à la transphobie, c’est aussi lutter contre le système cis hétéro-patriarcal qui produit entre autres le sexisme, la lesbophobie et la gayphobie. C’est aussi lutter contre les oppressions croisées de genre, de « race » (le mot « race » n’a aucun fondement biologique mais les groupes sociaux basés sur la race ont été historiquement construits et continuent d’agir via le racisme) et de classe, qui produisent des oppressions différentes et non cumulées. Rappeler, toujours, que la diversité est l’une de nos richesses. Le 20 novembre à Marseille, l’Observatoire Des Transidentités, le T.Time, SOS homophobie, AIDES et le cinéma Les Variétés proposent: 19h, au cinéma Les Variétés, « parcours transexpress: 24 minutes dans la vie d’une personne trans ». Ouvert à tou·te·s sur inscription auprès de sos-paca@sos-homophobie.org https://www.facebook.com/events/183859428827244/ 20h30, au cinéma Les Variétés, projection débat de ‘Une Femme Fantastique » https://www.facebook.com/events/519317751740333/ Le “parcours de vie” transexpress est principalement conçu pour les personnes au contact du public, mais ouverte à tout·e·s. Il s’agit d’un bref “jeu” de rôle. Les participant·e·s passent 24 minutes dans la peau d’une personne trans, selon un synopsis qui leur est distribué, et rencontrent tour à tour des membres de leur famille ou d’associations, des professionnel·le·s de santé, et des personnes qui détiennent une forme d’autorité (postier·e, employeur·se, policier·e etc.). Ce passage express dans la vie d’une personne trans illustre les violences institutionnelles et les obstacles quotidiens. Il montre aussi comment les gens (vous, peut-être?) peuvent, en fonction de leur attitude, leur rendre la vie simple ou insupportable. Mais, évidemment, la vie ce n’est pas un jeu. Plus d’informations: http://www.lgbt-paca.org/actualites/tdor-2017-PACA-Marseille-Nice-Avignon (*) Chiffres de l’Observatoire des personnes trans assassinées, un projet soutenu par l’ONG internationale Transgender Europe.

Existrans 2017
Communiqué de presse – Existrans #21, samedi 21 octobre 2017 EXISTRANS #21 – 14H – BELLEVILLE (PARIS) La 21e édition de l’Existrans – la marche des personnes trans et intersexes et des personnes qui les soutiennent – aura lieu le samedi 21 octobre 2017, avec un cortège qui partira de Belleville à 14h. Nous y ferons entendre nos voix pour défendre les revendications portées par le Collectif Existrans et par de très nombreuses associations trans, intersexes et solidaires, afin de lutter contre les multiples oppressions et violences transphobes et intersexophobes, et contre la précarité sociale qui frappe les personnes trans et intersexes. En particulier, nous soulignons l’extrême fragilisation des personnes racisées, mineures, sans papières, prisonnières, handies, séropositives, travailleuses du sexes et/ou précaires parmi les personnes trans et intersexes, ainsi que des personnes qui sont à la fois intersexes et trans. La loi du 18 novembre 2016, dite « de modernisation de la justice du XXIe siècle », facilitant le changement d’état civil et le changement de prénom, nous semble une avancée bien maigre et totalement insuffisante. En effet, elle nous demande encore de justifier de notre transidentité selon des stéréotypes femme/homme binaires et caricaturaux et nous soumet en plus à l’arbitraire de la mairie et du juge. En outre, le changement de prénom est encore difficilement accessible aux personnes mineures et le changement de la mention de sexe à l’état civil dépend encore grandement des Tribunaux de Grande Instance, qui interprètent la loi de façon très différente et pas toujours bienveillante. Malgré de nombreuses avancées notables pour les droits des personnes trans et intersexes dans d’autres pays tels que l’Argentine, Malte, le Danemark, la Colombie, l’Irlande, la Norvège et très récemment la Belgique et la Grèce, la France reste sur une loi en demi-teinte loin d’être satisfaisante. Les violences médicales subies par les personnes trans et intersexes sont encore prégnantes aujourd’hui. De pire en pire, la SoFECT créé de nouvelles équipes. Pour rappel, cette association de médecins nocive et dangereuse, autoproclamée experte du « transsexualisme » nuit au droit à l’autodétermination des personnes trans et intersexes et sert à justifier des violences médicales aux conséquences désastreuses sur la santé mentale et physique notamment des mineur·e·s. Aussi, nous réaffirmons notre demande de démantèlement de la SoFECT et la dépathologisation immédiate des transidentités. Dans d’autres pays, comme à Malte, les opérations mutilantes imposées aux enfants intersexes, et toute intervention médicale et psychiatrique non consentie, sont interdites. La France, pourtant condamnée à plusieurs reprises par l’ONU, continue de cautionner les mutilations, stérilisations et traitements hormonaux imposés aux personnes intersexes. Nous exigeons la libre disposition inconditionnelle de nos corps, quel que soit notre âge. Cela implique d’une part l’interdiction et la pénalisation de toute pratique médicale non consentie (mutilations, traitements chimiques ou hormonaux forcés sur les personnes intersexes, injonctions à la stérilisation, etc.) et d’autre part l’accompagnement, libre et gratuit, de tout parcours médical désiré. Alors que les personnes trans et intersexes font partie des populations les plus fragiles et précaires, le gouvernement ne nous promet aucune avancée sur le plan social, bien au contraire ! La loi travail XXL consacre la précarisation de l’emploi, ce qui aggravera en premier lieu la vie des personnes les plus isolées et discriminées dans les entreprises. En parallèle, le gouvernement veut intensifier l’austérité et la compression des aides sociales : c’est une véritable machine à produire des inégalités, de la pauvreté et de la précarité. Nous nous opposons à cette politique des ultra-riches, ainsi qu’à la répression policière qui ne cesse de s’intensifier sous la permissivité de l’état d’urgence et de la future loi antiterroriste. Il est indispensable d’avoir une approche globale qui prend en compte tous ces enjeux pour un projet de transformation profonde de la société, dans une période de reculs multiples qu’il nous faut combattre ! Contre les oppressions d’État sociales, raciales et médicales : intersexes et trans contre vos violences ! Depuis plusieurs années maintenant, les communautés trans et intersexes s’organisent, se structurent et conjuguent des actions concrètes de support sur le terrain et des actions coordonnées à plus grande échelle. Nous exigeons d’être systématiquement au centre de l’élaboration des politiques qui nous concernent, nous devons être écouté·e·s et entendu·e·s dans leur mise en œuvre, et nos besoins doivent être remis au centre des discussions. Nous voulons disposer librement de nos identités, de nos corps, de nos savoirs et de nos vies sans subir en permanence les violences médicales, psychiatriques, administratives, judiciaires, institutionnelles et sociales, qui nous blessent, nous précarisent, nous isolent, nous marginalisent, nous mettent en danger et nous tuent ! Cela nécessite un changement profond de société, incluant le monde du travail, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et la recherche, le système médical, le système judiciaire, etc. Cela va évidemment de pair avec la fin des violences racistes, policières, carcérales, handiphobes, putophobes, âgistes, classistes, sérophobes, homophobes, lesbophobes, biphobes, sexistes etc. qui nous impactent tou·te·s ! Nous exigeons : > Le changement de la mention de genre ou de non genre à l’état civil libre et gratuit en mairie, sans condition médicale (ni stérilisation, ni suivi psychiatrique) et sans homologation par un juge. > À terme, la suppression de la mention de sexe à l’état civil et sur l’ensemble des documents d’identité. > Le libre choix des parcours médicaux, dépsychiatrisés, dépathologisés et sur la base du consentement éclairé, avec le maintien des remboursements en France et à l’étranger. > Le démantèlement des équipes et protocoles hospitaliers et la formation des médecins et chirurgiens français pour un suivi médical de qualité, respectueux et dépsychiatrisé. > La mise en place d’un dispositif exonérant autre que l’ALD 31, pathologisante et source de discriminations pour encadrer la prise en charge des soins potentiellement sollicités par les personnes trans et/ou intersexes au cours de leurs parcours, et pour mettre fin à l’arbitraire des médecins-conseils et aux inégalités de traitement selon les caisses d’Assurance maladie. > L’adoption de dispositions transitoires pour garantir la continuité des droits personnes trans et/ou intersexes ayant changé de numéro de Sécurité sociale et pallier aux difficultés rencontrées, notamment auprès des organismes d’Assurance maladie et de retraite. > La formation et la sensibilisation des personnes et structures en contact avec les personnes trans et intersexes (santé, éducation, social, administratif, justice, prisons, associatif, etc.), par et/ou en lien avec les associations trans et intersexes. > La mise en place de mesures pour favoriser l’accès des personnes trans et intersexes aux études supérieures et au monde du travail, et pour protéger les salarié·e·s trans et intersexes. > La fin de la ségrégation sexuée dans les compétitions sportives qui impliquent des tests d’identification sexuée et une pression médicale sur les sportifs et sportives trans et/ou intersexes. > Le financement de campagnes de sensibilisation, en collaboration avec les associations trans et intersexes, pour lutter contre la transphobie et contre les violences médicales et sociales envers les personnes intersexes, et pour la visibilité des personnes trans et intersexes. > Le financement de la recherche et de la communication sur la santé des personnes trans et intersexes et de leurs partenaires (VIH/sida, hépatites, IST, effets des traitements à long terme, interactions médicamenteuses, etc). > Le financement de la recherche dans les gender et cultural studies faite par et pour les étudiant·e·s et chercheurs trans et intersexes. > L’abandon des lois pénalisant le travail du sexe, qui précarisent et mettent en danger les personnes trans et intersexes concernées, y compris la pénalisation des clients. > Le respect des droits humains pour les personnes trans et intersexes en milieu carcéral. > Le Collectif Existrans exige par ailleurs la libération de Kara Wild, prisonnière politique trans incarcérée à l’isolement depuis plus d’un an dans l’affaire du Quai de Valmy. > La régularisation immédiate, inconditionnelle et sans « enquête de vérification » de toutes les personnes trans et intersexes migrantes. > L’arrêt immédiat des opérations et des mutilations, des stérilisations, des « traitements » chimiques ou hormonaux forcés, et des pratiques psychiatriques imposées sur les enfants et adolescent-e-s intersexes. L’accompagnement psychologique non pathologisant de leurs parents et l’accompagnement à l’auto-détermination des Intersexes, conformément à la résolution 1952 (2013) du Conseil de l’Europe pour le droit des enfants à l’intégrité physique. > La suppression de la caractérisation de l’intersexuation comme « trouble du développement sexuel » dans la classification internationale des maladies et sa déclinaison dans les textes réglementaires en France. Le retrait du « trouble de l’identité sexuelle » des manuels internationaux de diagnostic : DSM V et CIM 10. > L’accompagnement des enfants et adolescent·e·s dans leur autodétermination : respect et protection de toute expression de genre, respect des prénoms et genre choisis, notamment dans le cadre scolaire, accès sur la base du consentement éclairé aux traitements hormonaux et/ou bloquant la puberté, comme aux autres traitements ou opérations, et accès au changement d’état civil. > L’accès pour les personnes trans et intersexes, enfants et adultes, à la préservation de leur fertilité dans les Centres d’étude et de conservation des œufs et du sperme humain (CECOS). > L’accès à la PMA et le respect des droits des parents trans et intersexes, notamment par la modification des actes officiels des enfants et des partenaires. > La prise en compte par les médias du kit de l’Association des Journalistes LGBT (AJL) pour le respect des personnes trans et intersexes. Le 21 octobre prochain, intersexes et trans, venons en nombre faire entendre notre colère avec le soutien large, inconditionnel et sans faille de tou·te·s nos ami·e·s et allié·e·s ! L’oppression et la violence, c’est ici et partout, maintenant et tout le temps. Ça suffit ! C’est de nos vies dont il s’agit ! CONTACT PRESSE : EXISTRANS@GMAIL.COM / 07 82 83 11 56 SIGNATAIRES : · Organisations trans et intersexes : Acceptess-T, C’Est Pas Mon Genre !, Chrysalide, Clar-T/I (Care, Luttes, Ateliers, Rage – Transidentités / Intersexuations), Collectif Intersexes et Allié.e.s, Fédération Trans et Intersexes, Ouest Trans, OUTrans, Prendre Corps, RITA Grenoble, T-Time, Translucide, TRANS INTER action, Trans Posé·e·s. · Organisations alliées : A Jeu Égal, Act Up-Paris, AIDES, Afrique Arc En Ciel Paris IDF, Arc en Ciel Toulouse Occitanie, Centre LGBTI de Grenoble, Centre LGBT de Vendée, CGLBT Rennes, Collectif Afroféministe Mwasi, Collectif Archives LGBTI, Collectif Lesbien Lyonnais, Couleurs Gaies – Centre LGBT de Lorraine Nord, Fierté Montpellier Tignes Pride, FRISSE, Gast! – Collectif féministe basé dans le Finistère sud, GISS – Groupe d’Information et de Soutien sur les questions Sexuelles et Sexuées, GreyPRIDE, La Pride de Nuit, Le BAAM – Bureau d’Accueil et d’Accompagnement des Migrants, Le Bus des Femmes, Le MAG Jeunes LGBT, Le Planning Familial, Le Planning Familial de l’Isère, Les Dégommeuses, Les Flamands Roses, Les Ourses à plumes, Les Sœurs de la Perpétuelle Indulgence – Couvent de Paris, Les UNvisibles de Stonewall, Shemale Trouble, SOS homophobie, STOP homophobie.

Communiqué de presse – Conférence organisée par “Fierté Montpellier Pride”
Communiqué de presse Le 03/10/2017 Les 17, 18 et 19 novembre 2017, se tiendra à Montpellier une conférence « nationale » intitulée : « Les trans, parlons-en », organisée par l’association Fierté Montpellier Pride. L’association T-Time a été invitée à intervenir pour « témoigner des discriminations, violences verbales et/ou physiques dont sont victimes les personnes « Trans » ». Au programme de cette conférence, une journée entière intitulée « chronologie d’UN parcours transidentitaire » où interviendront différents professionnels de la médecine, ainsi que des membres des équipes hospitalières (SOFECT) ; psychiatres, sociologues, laboratoires pharmaceutiques, chirurgiens, etc. Tout comme d’autres associations, le T-Time a été invité à intervenir le dimanche, de 16h15 à 17h15. Nous ne voyons que trop bien la place accordée aux principal.es concerné.es. Un créneau d’une heure, en fin de week-end, là où le corps médical aura une tribune d’une journée, sans contradictoire, le vendredi. Nous ne pouvons accepter sans ciller ce rôle qui nous est encore et toujours attribué, faisant fi de l’empowerment que les collectifs et associations trans mettent en œuvre depuis 30 ans à travers un tissu associatif d’auto-support, d’entraide, de lutte contre la psychiatrisation et contre les protocoles des équipes de la SOFECT. Le T-Time, comme toutes les associations membres de la Fédération Trans et Intersexes (FTI), est farouchement opposé à une vision psychiatrisante de la Transidentité, et demande le démantèlement de ces équipes qui, régulièrement, violentent, discriminent et jugent sur des critères arbitraires les personnes trans et intersexes qui se présentent à elles tout en s’arrogeant le droit d’en exclure celles qui ne rentrent pas dans leurs critères d’un autre temps. Le T-Time, ainsi que les associations membres de la Fédération Trans et Intersexes, lutte pour la diversité des « parcours » et le libre choix des médecins, ce que la SOFECT s’échigne à nous refuser. L’association Fierté Montpellier Pride entend que nous témoignions des violences subies par les personnes trans alors que les premières violences sont celles perpétrées par ces équipes hospitalières de la SOFECT ! (psychiatrisation, tests psychologiques, test de vie réelle, parcours unique, stérilisation …) Parce que Fierté Montpellier Pride déroule un tapis rouge aux équipes psychiatrisantes de la SOFECT, parce que cette association n’a aucune légitimité à parler sur nous sans nous concerter et se fait la complice des violences perpétrées sur les personnes trans et intersexes, le T-Time appelle à un BOYCOTT de cette pseudo-conférence! Ainsi, en boycottant clairement cette conférence organisée sans concertation aucune avec les associations d’usager.es trans, nous dénonçons que la première violence dont sont victimes les personnes trans et intersexes vient du monde médical en général et du monde psychiatrique en particulier. Cette conférence s’inscrit de plus dans un contexte très récent de confiscation de la parole des personnes trans et intersexes, par des associations de médecins, de santé, LGBT, ou des partis politiques (d’autres colloques, conférences sont ainsi annoncés dans d’autres villes de France avec la SOFECT comme principale intervenante). Il est inadmissible de constater qu’à notre époque, alors même que les associations trans et intersexes, se fédèrent pour peser dans le débat sociétal, des associations de personnes non concernées parlent encore en notre nom, organisent des conférences pour parler de nous, sans nous, prennent des décisions sans nous consulter, tout en instrumentalisant, le plus souvent, quelques personnes trans parmi leurs membres pour mieux légitimer leurs pratiques d’un autre temps. Nous appelons donc nos membres, les collectifs, groupes et associations réellement allié.es et défenseur.es des libertés des personnes trans et intersexes à se joindre à notre boycott de cette conférence ainsi qu’à relayer le présent communiqué. Le T-Time Co-signataires : TRANS INTER action ( Nantes et plus), Trans Posé⋅e⋅s (Tours), Ouest Trans (Bretagne), Chrysalide (Lyon), SOS Homophobie, ODT, Aceptess-T, C’est Pas Mon Genre!, OUTrans, Prendre corps

COMMUNIQUÉ DE PRESSE, 25/09/2017 FTI
COMMUNIQUÉ DE PRESSE, 25/09/2017 CONTACT ÎLE-DE-FRANCE INVITE LA SOFECT, UNE STRUCTURE MÉDICALE TRANSPHOBE, PATHOLOGISANTE ET PARTIE PRENANTE DE LA STÉRILISATION DES PERSONNES TRANS À PARTAGER SON « EXPÉRIENCE » AVEC LEURS FAMILLES ET LEURS PROCHES, PUIS PARLE D’UNE « MAUVAISE LECTURE » DE SON GESTE. C’est avec consternation que la Fédération Trans et Intersexes a appris l’organisation par Contact Île-de-France d’un débat à Paris sur la transidentité et les personnes trans avec pour principal interlocuteur le vice-président de la SOFECT (Société Française d’Etudes et de prise en Charge du Transsexualisme), animée par un psychologue sans expérience dans la prise en charge des personnes trans. Faut-il rappeler que la SOFECT est une association de médecins nocive et dangereuse, qui s’est auto-proclamée experte du «transsexualisme» – une catégorie psychiatrique mortifère qui nie le droit à l’autodétermination des personnes trans et sert à justifier des violences médicales arbitraires, inacceptables et aux conséquences souvent désastreuses, en particulier pour la santé mentale et physique des mineur.e.s à l’entourage desquel.le.s Contact Île-de-France prétend s’adresser ? Toutefois, en dépit d’une condamnation ferme du Bureau national de Contact qui rappelle son engagement envers les revendications de l’Existrans, parmi lesquelles le démantèlement de la SoFECT et la dépatholgisation immédiate des transidentités, Contact Île-de-France refuse de reconnaître sa responsabilité et prétend avoir voulu « mieux connaître » le point de vue de la SOFECT en la constituant juge et partie de ses propres pratiques transphobes. Elle fournit ainsi un relais de plus à cette structure qui, non contente de faire pression contre le changement d’état civil libre et gratuit en mairie, le changement de prénom toujours inaccessible aux mineurs en France et le libre accès à la santé pour les personnes trans répand des discours mensongers dans l’espace public et médiatique pour tenter d’exercer un monopole sur la «prise en charge» des jeunes trans. Non, la Fédération Trans et Intersexes n’a pas eu une « mauvaise lecture » de cet événement, mais a au contraire très bien compris le message de Contact Île de France et s’inquiète vivement de la « formation » que l’association dit fournir à ses membres concernant les transidentités. Elle lui demande de vraies excuses, et lui intime de rendre la parole aux premier.e.s concerné.e.s et à leurs associations et collectifs si elle souhaite profiter de leur expérience et de leur expertise. Contact Île-de-France apprendrait notamment que familles, ami.e.s et proches peuvent apporter leur soutien aux jeunes trans qui en font la demande dans le libre choix de praticien.ne.s qui, contrairement à la SOFECT, ne pathologisent pas leurs identités et permettent un accès à la santé égalitaire, non-discriminant et respectueux de leurs droits. CONTACT : FÉDÉRATION TRANS ET INTERSEXES CONTACT@FEDETRANSINTER.ORG Associations et collectifs signataires : Acceptess-T (Paris), Association Nationale Transgenre, C’est Pas Mon Genre (Lille), Chrysalide (Lyon), CIA (Collectif Intersexes et Allié.e.s), Clar-T (Toulouse), Ouest Trans (Bretagne), OUTrans (Paris), Prendre Corps (Picardie), RITA (Grenoble), T-Time (Marseille), Trans-info (07/43/48), TRANS INTER action (Nantes), Trans Posé·e·s (Tours).

la 21e Existrans aura lieu le samedi 21 octobre 2017
Existrans 2017 En attendant plus d’informations, on note déjà la date dans son calendrier : la 21e Existrans aura lieu le samedi 21 octobre 2017 ! Faites tourner ! Plus d’informations bientôt ici: http://existrans.org/ https://www.facebook.com/collectif.existrans/

EN BRETAGNE, LA CPAM 29 (FINISTÈRE) DISCRIMINE! ( Ouest Trans)
[COMMUNIQUÉ DE OUEST TRANS] EN BRETAGNE, LA CPAM 29 (FINISTÈRE) DISCRIMINE! Les personnes trans sont discriminées par la CPAM 29 : nous appelons à la mobilisation des partenaires locaux et nationaux, associations, collectifs et individu.e.s trans et allié.e.s. afin de dénoncer cet état de fait ! Ouest Trans vient d’apprendre la réponse négative à la procédure de recours entamée par l’un de ses adhérents. Après une rencontre peu satisfaisante ayant eu lieu au printemps avec l’association, la CPAM 29 fait toujours preuve d’un manque de volonté manifeste à améliorer l’accès aux soins des personnes trans et à s’engager contre les discriminations au sein même de leur propre administration et à simplement assurer le respect des droits de leurs assuré.e.s. La CPAM du Finistère vient en effet de légitimer (en recours) une demande d’entente préalable pour une mammectomie selon une procédure « exceptionnelle » qui n’a aucune existence légale et s’appuie sur un protocole non-officiel établi par le médecin conseil national et l’organisme des tutelles: cette opération n’est en aucun cas soumis à entente préalable par le Code de la Sécurité Sociale. Déjà alertée par plusieurs témoignages de refus de remboursement concernant des chirurgies de certaines personnes dans le cadre de leurs transitions, Ouest Trans a envoyé le 23 mars une lettre à la CPAM29 afin de débloquer ces situations de manière urgente. Plus d’un mois après, une réponse nous est parvenue afin de fixer un rendez-vous. Cette rencontre a eu lieu le 16 juin à la CPAM de Quimper en présence de deux des membres du bureau de Ouest Trans ainsi que du Directeur de la CPAM 29, M. Joel Quiniou et du Dr Isabelle Caprais, médecin conseil et responsable de l’échelon local du service médical. Lors de ce rendez-vous , les réponses qui nous ont été faites sont restées vagues et insatisfaisantes, aucun engagement ne nous a été signifié et aucune preuve ne nous a été donnée d’une volonté quelconque de la part de la CPAM 29 de respecter les droits des personnes trans d’un point de vue général, ni même de débloquer les situations individuelles problématiques en cours. Alors que des rendez-vous similaires avec les CPAM 35 et CPAM 22 avaient permis d’aboutir à un éclaircissement satisfaisant et des échanges constructifs allant dans le sens d’une véritable prise en compte des difficultés rencontrées par les personnes trans, la CPAM 29 est restée fermée au dialogue, et semble être restée sur un point de vue rigide, complètement aveugle aux réalités sociales de ses assuré.e.s. LE FINISTÈRE, UNE SITUATION « D’EXCEPTION » PRÉOCCUPANTE Depuis la création de Ouest Trans, nous avons pu nous rendre plusieurs fois dans le Finistère, notamment pour y tenir des groupes de parole. Nous avons été choqués par plusieurs témoignages de situations catastrophiques que peuvent rencontrer les personnes trans, à un niveau administratif mais surtout au niveau de l’accès au soin. En effet, des signalements de cas de maltraitances médicales nous ont été rapportés, ainsi que, plus globalement, de nombreux obstacles à l’accès aux soins, et à leur remboursement. Nous rappelons que la situation géographique des personnes trans est souvent un obstacle supplémentaire dans leurs démarches, elle ne fait qu’ accentuer des situations de précarité financière et renforce leur isolement, les privant ainsi d’informations sur leurs droits et de soutien communautaire mais aussi quelquefois d’une simple sociabilité sécurisante. FACE A L’URGENCE DE LA SITUATION EN FINISTÈRE, OUEST TRANS APPELLE A UNE MOBILISATION COLLECTIVE POUR GARANTIR NOTRE ACCÈS AUX SOINS! Si vous rencontrez vous aussi des difficultés auprès de la CPAM 29 concernant vos droits à remboursement de chirurgies, vous pouvez saisir le défenseur des droits, individuellement ou avec l’aide d’une association de plus de 5 ans d’existence. N’hésitez pas à nous contacter pour que nous aidions dans cette démarche. Si une demande d’entente préalable vous est demandée pour une mastectomie, n’hésitez pas à faire un recours dans les deux mois après la notification du rejet, puis à aller jusqu’au tribunal administratif si il le faut (procédure non payante). Contact : ouesttrans [at] gmail.com Site de l’association Ouest Trans: http://ouesttrans.wixsite.com/ouesttrans

Lettre au médecin conseil national et au défenseur des droits
Un accès au soin inégal pour tou.te.s ? DANS CERTAINS DEPARTEMENTS, la CPAM BAFOUE NOS DROITS Alertée par de nombreux témoignages de personnes trans et intersexes concernant des situations aberrantes et inacceptables par rapport aux ALD et aux demandes d’entente préalable pour chirurgies dans certaines CPAM, la Fédération Trans et Intersexes a interpellé avec cette lettre le Médecin Conseil National , le Pr Luc Barret. A ce jour, nous attendons encore une réponse. Une copie de cette lettre a été adressée au Défenseur des Droits. Si en tant que personne trans et ou intersexe vous rencontrez des problèmes avec votre CPAM , contactez l’association trans et/ou intersexe la plus proche de chez vous. Nous vous recommandons aussi de saisir le défenseur des droits, à titre individuel ou soutenu.e par une association de plus de 5 ans d’existence. https://formulaire.defenseurdesdroits.fr/code/afficher.php?ETAPE=accueil_2016 Paris, le 3 juillet 2017 Objet : Politique des CPAM concernant les Affections Longue Durée « hors liste » concernant les personnes dans une démarche transidentitaire et les demandes d’entente préalable. Monsieur, La Fédération Trans et Intersexes (FTI) est un regroupement d’associations et de collectifs œuvrant en direction des personnes trans et intersexes afin de les informer, de les aider et de défendre leurs droits. Dans le cadre de ses travaux, notre fédération a mis en évidence des difficultés récurrentes auxquelles font face les personnes trans lorsqu’elles effectuent des demandes de prises en charge de leurs actes de santé dans le cadre des affections de longue durée exonérantes « hors liste » (ALD 31) auprès des différentes caisses primaires d’assurance maladie (CPAM). En effet, au cours de leurs démarches médicales (comprenant par exemple des traitements hormonaux, des suivis dermatologiques, des actes chirurgicaux…), les personnes trans et/ou intersexes, par l’intermédiaire de leurs médecins traitants, sont amenées à envoyer auprès de la CPAM dont elles dépendent leur demande d’ALD 31 afin d’obtenir l’exonération de ticket modérateur. Ce qui est parfaitement justifié au vu des actes de santé comportant un traitement prolongé d’une durée prévisible supérieure à six mois et une thérapeutique particulièrement coûteuse. À l’heure actuelle, un nombre important de nos adhérent·e·s nous apportent des témoignages précis à propos de refus d’obtention de leurs exonérations de ticket modérateur au titre de l’ALD 31 de la part des CPAM malgré des dossiers complets et correctement remplis par leurs médecins traitants. De même, d’énormes difficultés sont rencontrées par ces personnes pour accéder aux remboursements de certains actes médicaux normalement compris dans leur ALD . Au regard de ce qui nous est rapporté, les refus de prise en charge relèvent d’interprétations personnelles des médecins conseils confondant généralement obtention de l’exonération du ticket modérateur avec dispense d’avance des frais (tiers payant) et conditions d’éligibilité afin de subir des opérations pour « transsexualisme » (fiches CCAM correspondantes). De plus, il semblerait que les acteurs des CPAM régionales s’appuieraient sur des consignes venant de vos services pour justifier ces contournements des textes du code de la sécurité sociale régissant les conditions d’obtention des ALD. Tout cela bien évidemment sans fournir les documents officiels permettant d’en prouver le bien fondé. De plus, dans leurs réponses aux personnes demandant à bénéficier d’une ALD 31, les médecins conseils subordonnent l’acceptation du ticket modérateur à une obligation de diagnostic par un médecin psychiatre ainsi qu’à un suivi et un avis de la part d’équipes pluridisciplinaires (ou multidisciplinaires ) ciblées. Nous rappelons que, comme toute autre personne affiliée à la sécurité sociale, les personnes trans et/ou intersexes disposent de droits et notamment celui de choisir ses praticiens. Cela conformément à l’article R.4127-6 du code de la santé publique (repris et commenté dans l’Article 6 du code de déontologie de l’Ordre national des médecins) stipulant « Le médecin doit respecter le droit que possède toute personne de choisir librement son médecin. Il doit lui faciliter l’exercice de ce droit. ». L’article L1110-8 du Code de la Santé publique garantit également ce droit en explicitant que « Le droit du malade au libre choix de son praticien et de son établissement de santé et de son mode de prise en charge, sous forme ambulatoire ou à domicile, en particulier lorsqu’il relève de soins palliatifs au sens de l’article L. 1110-10, est un principe fondamental de la législation sanitaire. Les limitations apportées à ce principe par les différents régimes de protection sociale ne peuvent être introduites qu’en considération des capacités techniques des établissements, de leur mode de tarification et des critères de l’autorisation à dispenser des soins remboursables aux assurés sociaux ». Si dans certains hôpitaux publics, il existe des équipes pluridisciplinaires constituées de quelques praticiens, celles-ci n’ont en aucun cas acquis un monopole garanti par les CPAM concernant la santé des personnes trans. Nous profitons par ailleurs de ce courrier pour vous faire part de leurs méthodes de suivi médical qui sont régulièrement dénoncées par les associations trans comme discriminantes (impossibilité de choisir librement ses praticiens, critères de sélection discriminants, prise en charge pathologisante, obligation de stérilisation…) et par des témoignages accablants de personnes ayant suivi leurs protocoles. À la lumière de ces faits et au rappel des textes régissant l’accès au système de santé des assurés sociaux, il serait pour le moins discriminant de priver des personnes de garanties légales au motif que ce sont des personnes trans. Obliger ces dernières, par le refus de leur accorder des ALD, à passer devant des praticiens hospitaliers ciblés ne peut relever à l’évidence des limitations définies dans l’article L1110-8 du Code de la Santé publique, mais bien de leur refuser leur droit de choisir leurs médecins. Il n’y a, on le rappelle, aucune obligation pour les personnes trans à passer par ces équipes ciblées par les CPAM. Nous relevons également qu’il ne se trouve aucune obligation médicale ou réglementaire pour les médecins choisis par 3 / 4 un patient de suivre un protocole similaire à celui mis en place par ces équipes hospitalières. Refuser à une personne trans la délivrance de son ALD 31 ou bien ne lui accorder qu’une ALD « partielle » (c’est-à-dire privée de la partie « chirurgies » ou de celle dédiée au traitement hormonal par exemple) au motif qu’elle n’est pas suivie par ces équipes hospitalières apparaît donc comme contraire aux textes du Code de la Santé Publique. Tout comme le fait d’exiger des justificatifs s’appuyant sur leurs protocoles afin d’assurer le remboursement de frais médicaux lorsque cela n’est pas spécifié par la CCAM . Nous vous demandons également de rappeler aux médecins conseils que les actes de chirurgie figurant sur les demandes d’ALD rédigées par les médecins traitants des personnes trans sont répertoriées dans la CCAM et ne sont pas référencées comme nécessitant une entente préalable. Nous considérons que dans ce cadre, les demandes d’entente préalable hors codification sortent du cadre strict régissant les actes médicaux. De telles exigences de la part de certains médecins conseils envers les personnes trans sont ainsi abusives et discriminatoires. Des refus d’accorder des ALD à des personnes trans de la part de certains médecins conseil ont également pour origine l’absence de « certificats de transsexualisme » de médecins psychiatres. Notre Fédération est très étonnée de tels agissements de la part des CPAM et elle ne peut que constater que ces types de refus ne sont pas argumentés par des textes de loi ou réglementaires… En effet, aucun texte, quel que soit son origine, n’oblige à obtenir l’aval d’un psychiatre afin d’entamer un parcours de transition à travers une demande d’exonération du ticket modérateur au titre d’une affection de longue durée dite hors liste (« transsexualisme »). Aucun écrit non plus n’interdit à un médecin traitant ou à un psychologue de suivre une personne trans dans ce cadre. Et pour cause, les personnes trans ne sont pas atteintes d’une maladie mentale qui impliquerait à chaque étape l’aval d’un psychiatre ! Depuis le 8 février 2010, suite au décret de loi n°2010-125 signé par la Ministre de la santé Roselyne Bachelot, la transidentité est sortie du cadre des maladies mentales puisque déclassée des « troubles précoces de l’identité de genre » de l’ALD 23 (affection psychiatrique) pour l’inclure dans l’ALD 31 (hors liste). En conséquence, la transidentité n’est plus répertoriée ni considérée comme une maladie mentale et ne peut donc plus légalement faire l’objet d’une demande d’attestation psychiatrique. Ce fait doit donc être pris en compte par la CNAMTS et par conséquent par toutes les CPAM : ces dernières ne sont plus tenues d’exiger des attestations psychiatriques lors de l’examen d’une demande d’ALD 31 « hors liste » effectuée par une personne trans. En réclamant impérativement aux personnes trans de fournir une attestation psychiatrique ainsi que la preuve d’un suivi psychiatrique de deux ans dans le cadre de leur demande d’ALD ou pour une demande d’entente préalable, certaines CPAM leurs imposent pourtant de fait ce diagnostic psychiatrique sur des critères parfaitement arbitraires et médicalement non pertinents. 4 / 4 Au delà de l’aspect d’un non respect réglementaire des textes régissant le fonctionnement de la sécurité sociale vis-à-vis des assurés sociaux, cette situation nous inquiète au plus haut point. Les conséquences sur les personnes elles-mêmes sont désastreuses : un frein, voire dans certains cas une impossibilité d’accès aux soins sont mis en place pour des personnes pourtant déjà souvent fortement précarisées économiquement et fragilisées socialement. Laisser des politiques locales au sein des CPAM instituer leurs propres critères d’acceptation ou de refus lors d’une demande d’ALD dite « hors liste » par une personne trans ne peut perdurer. Au vu de l’urgence sociale et sanitaire de cette situation, la Fédération Trans et Intersexes vous demande de mettre fin sans tarder aux exigences des médecins des CPAM qui nient aux personnes trans leurs droits élémentaires garantissant le libre choix du médecin, et les obligent à fournir des attestations psychiatriques désormais obsolètes, ainsi qu’à la contrainte d’une entente préalable non justifiée. Nous vous demandons également un rendez-vous afin d’améliorer les formalités administratives et les prises en charge médicales des personnes trans dans le respect des textes régissant la sécurité sociale et dans le cadre de la lutte contre les discriminations à raison de l’identité de genre désormais reconnue dans l’article 225-1 du Code Pénal. Nous attendons ainsi des différentes CPAM, grâce à vos actions, un déblocage salutaire des situations rencontrées et notamment le respect des demandes d’ALD ou leurs renouvellements formulés par les médecins traitants. Il est indispensable que tous les responsables et acteurs des CPAM sur l’ensemble du territoire ainsi que leurs médecins conseils soient mieux informés concernant les prises en charge des actes médicaux liés à la santé des personnes trans et/ou intersexes. La garantie d’une continuité d’un service public garantissant un égal accès au système de santé pour les personnes quels que soient leur sexe ou leur identité de genre ne peut se satisfaire de décisions discriminantes qui perdurent actuellement. Dans l’attente d’une réponse rapide et en espérant trouver des solutions satisfaisantes, nous vous prions d’agréer, monsieur, l’expression de nos cordiales salutations.

Communiqué de la Fédération Trans et Intersexes à l’adresse de l’Inter-LGBT
La Fédération Trans et Intersexes* fait part à l’Inter-LGBT de sa consternation à la lecture des questions aux candidat.e.s à l’élection présidentielle, publiées sur le site internet www.lgbt2017.fr. La 3e question porte en effet sur la demande aux candidat.e.s d’établir « un Protocole National de Diagnostic et de Soin en collaboration avec les associations pour garantir une prise en charge effective partout en France de toutes les dépenses de santé induites par les parcours de transition (qu’il s’agisse de parcours accompagnés par des médecins libéraux ou par des équipes hospitalières) ». Cette proposition a visiblement la faveur de l’Inter-LGBT. Nous rappelons que conditionner l’accès aux soins et le remboursement des dépenses de santé liées aux transitions à la notion objectivante de « diagnostic », qui plus est dans un protocole national, s’inscrit dans une approche pathologisante et essentialiste des transidentités. La FTI, dans la continuité des revendications de l’Existrans, réclame « Le libre choix des parcours médicaux, sur la base du consentement éclairé, du libre choix du médecin garanti par l’article R.4127-6 du code de la santé publique avec le maintien des remboursements en France et à l’étranger » ainsi que « le démantèlement des équipes et protocoles hospitaliers et la formation des médecins et chirurgiens français pour un suivi médical de qualité, respectueux et dépsychiatrisé ». Nous nous positionnons fermement contre tout « protocole », dont la nature même est d’être généralisé et imposé, et ne reconnaissons aucune légitimité aux médecins libéraux comme aux équipes hospitalières pour nous « diagnostiquer » ou nous imposer des « soins » : encore une fois, les transidentités ne relèvent pas d’une pathologie, ni d’un ensemble de conditions ou de « caractères » a priori et à remplir. Nous ne savons que trop bien à quel point un tel protocole donne tout pouvoir au corps médical, ou à toute autre instance, pour définir ce que nous devrions être, faire de nous, pour orienter de force, ralentir, voire bloquer nos parcours, comme c’est actuellement le cas avec les protocoles menés par la SoFECT. Nous défendons au contraire une approche d’autonomie et d’autodétermination. Alors que les choses ne cessent d’avancer dans les mouvements trans et intersexes, comme le montrent le succès de l’Existrans et la logique d’autonomie défendue par un nombre croissant d’organisations et de personnes concernées, l’Inter-LGBT retourne en arrière, faisant ainsi preuve d’un mépris inégalé ou d’une méconnaissance incroyable, en mettant en avant des propositions réactionnaires, pathologisantes et infantilisantes, dignes de pratiques et d’années que nous pensions révolues. Nous l’invitons à s’interroger sur sa légitimité et sur sa responsabilité à s’exprimer ainsi à l’encontre des personnes concernées et de leurs cadres collectifs. La rupture de confiance entre le mouvement trans et l’Inter-LGB »T » s’approfondit : il est temps que cette dernière cesse de parler en notre nom, surtout si c’est pour défendre des approches rétrogrades. * rassemblant Acceptess Transgenres (Paris), Association Nationale Transgenre, C’est Pas Mon Genre (Lille), Chrysalide Asso (Lyon), Collectif Intersexes et Allié.e.s (CIA), Clar-T (Toulouse), Ouest Trans (Bretagne), Association OUTrans (Paris), Association « Prendre Corps » (Picardie), RITA Grenoble (Grenoble), T.TIME TRANS 13 (Marseille), Trans-Info et TRANS INTER action (Nantes). sources : http://www.fedetransinter.org/2017/04/19/communique-de-la-federation-trans-et-intersexes-a-ladresse-de-linter-lgbt/